élise palardy
C'est dans son atelier aux murs couverts de messages, de découpures de magazines, de photos et de toute sorte de petits talismans qui sauront l'inspirer un jour ou l'autre, mais où l'espace est judicieusement utilisé, que je retrouve Élise Palardy.

Malgré son sourire, elle affiche un peu d'inquiétude. « Je ne raffole pas de me faire photographier, tu sais! »
Je connais l'artiste depuis quelques années maintenant. Je l'ai photographiée précédemment pour un projet de livre. « Ne t'en fais pas, je serai très discrète », lui dis-je pour la rassurer.

Je crois que j'ai réussi, car Élise se met au travail aussitôt. Elle cherche avec soin les crayons à l'huile qui lui serviront pour sa prochaine création. Toutes les couleurs sont rangées par teinte, taille et marque du fabricant.

Elle entasse une grande quantité de bâtons entre chaque doigt avant de les déposer sur la planche du chevalet.

Ses œuvres prennent d'abord naissance dans le cahier à esquisses ou dernièrement, à partir de son iPad, dont elle raffole!

Plantée en retrait de son tableau, elle le fixe durant plusieurs minutes. Puis d'un pas certain, fonce vers lui pour y ajouter quelques touches de couleurs.

L'artiste frotte, gratte, fait glisser ses doigts sur la matière, enlève le surplus pour en remettre encore plus.

Tout l'inspire! L'activité urbaine, une pièce de poterie dans une vitrine, l'envol des oiseaux lors d'une fraîche journée d'automne ou ses séances de lecture qui se terminent souvent au petit matin.

Sous une succession de taches et de gribouillis à l'allure désordonnés, des tableaux complexes et structurés se révèlent. La peintre fait vibrer les couleurs sur le papier Mylar.

Réfléchie, intérieure, sensible, Élise Palardy n'hésite pas à dire que son art est une quête qui vise à développer une sorte de langage personnel qui communiquerait ses préoccupations au monde extérieur.

« La création est pour moi la plus belle façon de croire en l'humanité, de nourrir l'espoir et d'honorer la vie! »
J'y crois!
|